Les agriculteurs et éleveurs bretons, comme partout en France, en ont assez d'être trahis par les partis politiques, de la vraie droite comme de la fausse "gauche", qui, sous prétexte de Bruxelles et de l'Union européenne, détruisent l'agriculture locale, les fermes et l'emploi agricole depuis des décennies. Après les mobilisations paysannes de l’hiver 2024, nombreux ont cru que les voix des producteurs seraient enfin entendues, et ce malgré les connivences bien connues des directions européistes de la FNSEA avec le gouvernement. Mais rien n’a changé. Les petits et moyens agriculteurs bretons voient leurs revenus chuter, menaçant la relève agricole et provoquant des drames humains dans le milieu rural.
Pire encore, l’Union européenne négocie avec le Mercosur un traité qui mettrait un coup fatal à l'agriculture bretonne, en ouvrant les portes à la concurrence déloyale de nombreuses productions d'outre-atlantique, cela en multipliant les normes environnementales en Europe tout en fermant les yeux sur les pratiques anti-écologiques ailleurs. Cette politique profite aux plus grandes entreprises et "coopératives", au détriment des paysans, mais aussi des travailleurs, déjà soumis à des réformes anti-sociales destructrices. Le grand capital, de Macron, du MEDEF, des directions nationales de la FNSEA et de l’UE, continue de délocaliser les emplois, de privatiser les services publics et de réduire les protections sociales héritées des luttes passées dans tous les secteurs.
Le gouvernement, sous pression des marchés financiers et de l’UE, préfère accorder des milliards aux multinationales tout en imposant des sacrifices à la population, notamment en augmentant les dépenses militaires pour soutenir la guerre de plus en plus chaude de l’OTAN contre la Fédération de Russie. Cette situation est intenable pour notre pays, qui doit se retirer de cette UE qui met en péril la souveraineté nationale et la paix mondiale.
Il est temps, en Bretagne comme dans le reste de la France, de reconstruire un modèle de société solidaire, respectueux de notre souveraineté alimentaire et de notre environnement.
Il est urgent de retirer immédiatement le mandat donné à Bruxelles pour négocier l’accord UE-Mercosur ; de nationaliser les grands groupes agro-alimentaires, bancaires et de la distribution pour rétablir une gestion démocratique au service des intérêts nationaux ; de réorienter les aides agricoles directement vers les petits producteurs, en évitant les intermédiaires européens ; de lutter ensemble, agriculteurs, ouvriers, paysans et employés, contre la précarité du travail : refusons les divisions et agissons ensemble comme surent le faire nos grands anciens de la Révolution française, du Front populaire ou du Conseil national de la Résistance.
Pour l’avenir de la Bretagne, de la France, de sa jeunesse et de son indépendance, unissons-nous pour préserver notre agriculture et notre souveraineté face à l’Europe de l'argent et de la guerre !