Plus un jour ne passe sans nouveaux appels démagogiques au dépiautage régionaliste de la France et, dans ce cadre délétère que Macron nomme le « Pacte girondin », à la sécession rampante des départements bretons d’avec la République française naguère « une et indivisible ». C’est ainsi que, éludant les graves dangers que comporte ce texte pour l’école laïque, pour l’unité de la République, pour l’avenir des départements bretons et pour cette langue maternelle de 99% des Français (et, parmi eux, des Bretons eux-mêmes, si l’on regarde les choses en face !) qu’est le français, une grande partie des députés LREM, les députés PS, EELV, PCF et députés LR ont voté la funeste loi Molac. Et à peine cette loi dangereuse votée, les forces séparatistes adeptes d’une Europe fédérale des régions désossant les nations constituées réclament la destitution du français comme « langue de la République » (art. II de la Constitution) et exigent la mise en place d’une « Collectivité bretonne » unique sur le modèle corrosif de la Collectivité unique de Corse ou de la « Collectivité européenne d’Alsace ». N’en doutons pas, il s’agit d’une ultime étape vers des demandes ultérieures de sécession sur le modèle hautement éruptif de la Catalogne ibérique ou de la Flandre belge. Est-ce vraiment de cette situation potentiellement chaotique dont rêvent nos concitoyens de Bretagne, dont certains ne sont pas nés ici, ou les Bretons installés ailleurs ?
Non moins attachés à la Bretagne, à sa culture et à ses langues que tout autre citoyen du Finistère, des Côtes d’Armor, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan, les militants franchement communistes et 100% républicains du PRCF mettent en garde les citoyens bretons attachés à la France et à la paix civile contre ces dérives identitaristes effrénées. Après trente années de politiques maastrichtiennes qui, en Bretagne et ailleurs, ont dévasté l’emploi industriel et agricole, rabougri les salaires et la protection sociale, raréfié et privatisé les services publics, concassé l’école publique, piétiné les choix des Français (notamment leur Non de 2005 à la constitution européenne), et alors que le vrai danger d’uniformisation linguistique de l’Europe ne provient pas du français, attaqué de toutes parts, mais du tout-globish managérial promu par les Traités néolibéraux transatlantiques, les travailleurs bretons (ouvriers, paysans, employés, artisans, marins et petit-commerçants) n’ont pas besoin que l’on joue avec le feu en désossant la France et, avec elle, les avancées sociales et démocratiques construites en 1789, 1848, 1871, 1905, 1936, 1945 et 1968 dans le cadre de l’État-nation français (laïcité, statuts, Code du travail, SMIG, conventions collectives, services publics, retraites par répartition, diplômes nationaux…) dans le seul but de renforcer l’Empire euro-atlantique piloté par Berlin et dominé par Washington. À part quelques milliardaires, médiacrates et politiciens bretons comme Bolloré, Le Lay ou Le Drian, lesquels ne se privent d’ailleurs pas de dominer le complexe militaro-médiatique « parisien » de l’Hexagone, les citoyens français de Bretagne n’ont pas besoin non plus d’une dislocation du pays ressuscitant les baronnies d’Ancien Régime tout en opposant les uns aux autres les travailleurs bretons, provençaux, corses, alsaciens, ch’tis, normands, franciliens, basques, auvergnats, etc. de notre pays, sans parler des ouvriers immigrés dont la bourgeoisie, tant parisienne que bretonne, a toujours méprisé les cultures et langues d’origine. Comme tout autre travailleur de France, les travailleurs bretons ont au contraire besoin d’une Alternative Rouge et Tricolore brisant les chaînes de l’Union européenne. Les travailleurs bretons ont besoin d’une reconstruction démocratiquement planifiée du produire en France et des services publics. Ils ont besoin d’une une nouvelle République unie et solidaire centrée sur le monde du travail revivifiant les grands principes fédérateurs du Conseil National de la Résistance (CNR), contribuant réellement à la protection de la planète et de ses habitants aujourd’hui sacrifiés par le capitalisme exterministe.
Dans cette République démocratique rendant leur rôle aux départements, à l’école publique et à la démocratie communale, aux langues bretonne et gallèse, dotées des moyens nécessaires à leur enseignement dans le cadre de l’Éducation nationale, ne seraient pas systématiquement opposées à l’indispensable maîtrise par tous de la langue française. Quant à l’État profondément démocratisé, il planifierait la reconstruction de forts services publics et impulserait la relance d’un puissant appareil productif éco-compatible égalitairement réparti sur tout le territoire national, de Brest à Mulhouse et de Dunkerque à Perpignan.
En héritiers de ces grand(e)s républicain(e)s et combattant(te)s ouvrier(e)s que furent la Communarde bretonne Nathalie Le Mel, la « penn sardin » rouge Joséphine Pencalet les grands Résistants communistes Eugène Kerbaul et Charles Tillon (auteur de l’Appel du 17 juin 1940), Marcel Cachin (fondateur du PCF), et refusant avec dégoût de nous reconnaître dans certains séparatistes pétainistes qu’osent indécemment promouvoir certains mouvements régionalistes, les militants du PRCF invitent les travailleurs et les jeunes à rejoindre leur combat 100% patriotique, populaire et républicain.